Vous êtes l’ambassadrice de l’association ENDOmind. Pourquoi cet ngagement pour l’endométriose ?
Cette maladie touche une à deux femmes sur dix, soit 2 à 4 millions de femmes en France. Elle a été déclarée en 1850 et encore aujourd’hui on n’a toujours pas de quoi soulager les symptômes, ni de quoi la soigner. On se contente de dire aux femmes qui en sont atteintes « Tu as tes règles, tu as mal, c’est normal ! ». J’avais 23 ans quand la maladie a été diagnostiquée, ce qui est relativement tôt. En moyenne, il faut neuf ans avant de dépister la maladie. Neuf longues années à se plier en quatre, en attendant que ça passe parce que c’est « normal ». L’endométriose est une véritable injustice faite aux femmes. C’est une maladie, qui peut vous empêcher d’aller au travail, d’avoir des rapports sexuels avec votre conjoint… C’est aussi l’une des premières causes d’infertilité en France.
Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Il y a six ans lorsque je suis arrivée comme ambassadrice de cette association d’action, le gouvernement nous claquait la porte au nez. Dorénavant, le ministère de la Santé accepte de nous écouter. Le 22 novembre se tiendra la troisième édition de l’ENDOrun, une course qui se déroulait jusque-là dans le bois de Vincennes à Paris, et que nous devons réinventer cette année pour qu’elle se déroule malgré le contexte sanitaire, en rassemblant encore plus à travers toute la France. Tous les bénéfices seront consacrés à la recherche. En 2018, une grande étude épidémiologique a été menée auprès de 7 500 femmes. C’est la seule au monde à avoir été réalisée sur le sujet. Mais il faut encore se battre pour que la maladie soit davantage reconnue. En école de médecine,
ce n’est même pas une demi-page qui est consacrée à l’endométriose.
Que représente pour vous le fait d’être sociétaire d’une banque coopérative ?
La Caisse d’Épargne, c’est une histoire de famille. Mes parents ont toujours eu
leur compte dans cette banque. Ils alimentaient mon livret A. Probablement avec des sous pour nos vacances aux Comores. À un moment, j’en suis partie puis j’y suis revenue quelques années plus tard sur les recommandations de mon comptable.
Vous avez sorti un album live avec les deux derniers concerts parisiens au Casino de Paris de votre dernière tournée. Pourquoi cette envie d’un album live ?
À la fin de la tournée, j’étais épuisée et je voulais faire une pause. J’ai eu aussi la chance d’avoir un bébé. Une tournée, c’est 800 concerts dans près d’une trentaine de pays. On avait envie de garder un souvenir ! Sur la tournée du premier album, on n’avait pas réussi à faire le live parce qu’on était débordés.
Quels sont vos projets ?
Je suis en train de préparer mon nouveau spectacle musical qui s’appelle « Voodoo Cello ». C’est un projet de reprises de titres incontournables de l’histoire de la pop auxquels je « jette un sort » en créant des arrangements très originaux pour 8 violoncelles et ma voix. Il y aura de la mise en scène, de la chorégraphie, c’est passionnant ! Nous commencerons la tournée en France et dans le monde en janvier 2021. Il y aura notamment un soir à Paris au Théâtre du Châtelet le 12 avril 2021, en soutien à ENDOmind. J’ai hâte de retrouver le public.